Qu’est-ce que le burn out ?
Le burn out désigne une forme d’épuisement extrême sur les plans physique, émotionnel et intellectuel. Il est le résultat d’un trop long investissement dans des situations professionnelles ou personnelles exigeantes émotionnellement.
A l’heure actuelle, le burn out concerne le domaine professionnel mais également celui de la parentalité (burn out parental). Il touche des personnes de plus en plus jeunes, à tel point qu’on parle aujourd’hui de burn out pour les enfants, interrogeant forcément au passage la compétitivité grandissante de notre société.
Le nombre de 3B (burn out, brown out et bore out) a doublé pendant la pandémie et concerne aujourd’hui plus d’un français sur trois.
Les symptômes
- Sur l’aspect physique : des insomnies fréquentes, une fatigue de fond permanente, des tensions diverses dans le corps, des migraines, des maux de ventre, de dos, etc.
- Sur l’aspect intellectuel : des troubles de la concentration, une grande difficulté à prendre des décisions avec l’impression que la capacité d’analyse ou de discernement n’est plus juste, des pertes de mémoire liées à la surcharge mentale, une incapacité à faire des choses habituelles même très simples, comme répondre à un mail ou retrouver sa voiture sur le parking.
- Sur l’aspect émotionnel : de l’anxiété voire même des troubles de l’anxiété, un sentiment d’être dépassé par les événements, un état dépressif, un isolement émotionnel (la personne se coupe des autres parce qu’elle se sent tellement vidée qu’elle ne peut plus donner), de la susceptibilité, parfois même du cynisme, des troubles du comportement alimentaire (boulimie ou anorexie), des addictions, etc.
Existe-t-il un profil type de personnes susceptibles de faire un burn out ?
La réponse est oui. En général, il s’agit d’individus profondément consciencieux, perfectionnistes, sensibles, avec une réelle envie de faire plaisir et de bien faire. Ils ont tendance à s’investir énormément dans la sphère professionnelle, même si ils ne reçoivent que très peu de reconnaissance ou de considération. De ce fait, le travail devient le pivot de leur vie, une véritable identité. Ils sont leur profession. Ces personnes ont alors le plus grand mal à instaurer des limites quant aux demandes (parfois inextinguibles) de leur hiérarchie ou à contenir leurs exigences de perfection. Ainsi, elles vont finalement complètement mépriser leurs besoins et oublier de prendre soin d’elles.
Comment s’en remettre ?
Dans un premier temps, lorsque l’on est touché par le burn out, la priorité, c’est le repos du corps. Cela peut être long (plusieurs mois) tant les réserves d’énergie ont été entamées. Puis petit à petit, la personne pourra commencer de nouveau à retrouver ses repères, notamment relationnels, et à se projeter. Cette étape est une période sensible car les rechutes peuvent y être fréquentes.
Faire un burn out, c’est faire l’expérience d’une crise identitaire. L’identité, autrefois essentiellement liée au travail, a été bafouée et malmenée. Cette épreuve oblige à changer son positionnement par rapport à soi, aux autres, mais aussi par rapport à la vie. Parfois, il est aussi l’héritage d’un contexte familial dysfonctionnel et il peut être salvateur de l’explorer en thérapie.
Du burn out restent de profondes cicatrices dans la vie de l’individu, dans sa famille, dans ses relations et sa manière d’être au monde. Cette crise existentielle est intense car elle demande de remanier et de revisiter son estime de soi, son identité, ses fragilités, ses peurs et ses croyances. Guérir est ardu et être accompagné par un thérapeute, un groupe de parole ou autre permet souvent d’éviter de replonger pour rebondir et s’épanouir dans une autre direction.
